Gazette des beaux-arts . dHobbema lui-même, et cest une dessurprises et lun des joyaux de la collection. Un joyau, car Hobbema est rare, même en Hollande. Une surprise,car il Jiest pas dHobbema qui donne des sensations aussi nombreuseset aussi contradictoires. On va du désappointement à lattachement enpassant par létonnement. Le tableau est coupé en deux par un petitcanal. A droite une rangée darbres, à travers lesquels on aj^erçoit lamaison de campagne, à lextrémité dun parterre coupé, lui aussi, enlongues plates-bandes, dun vert pâle. A gauche la route et un coin depaysage. La route est étof
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Gazette des beaux-arts . dHobbema lui-même, et cest une dessurprises et lun des joyaux de la collection. Un joyau, car Hobbema est rare, même en Hollande. Une surprise, car il Jiest pas dHobbema qui donne des sensations aussi nombreuseset aussi contradictoires. On va du désappointement à lattachement enpassant par létonnement. Le tableau est coupé en deux par un petitcanal. A droite une rangée darbres, à travers lesquels on aj^erçoit lamaison de campagne, à lextrémité dun parterre coupé, lui aussi, enlongues plates-bandes, dun vert pâle. A gauche la route et un coin depaysage. La route est étoffée de quelques figures peintes par Nicolaas deHelt-Stokade (Nimègue, 1614-1669), un carrosse attelé de deux chevauxgris, un cavalier qui interroge un paysan, etc. Le canal est coupé, — caril ny a que des coupures dans cette curieuse composition, — par unemaisonnette, une aubette qui est peut-être la loge du concierge. Aupremier abord on voit deux tableaux, et lon préfère sans hésiter laccès-. 336 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. soire au principal, le petit coin de paysage de droite, la grandroute etles bonshommes qui laniment. La maison de campagne, avec ses briquesrouges, son architecture insignifiante, ses plates-bandes et ses statues, paraît prétentieuse et sotte, et ce canal, qui enfonce dans la toile sesberges presque perpendiculaires, fait positivement horreur. Au secondcoup dœil les deux pièces du tableau sajustent et semboîtent lune danslautre. On saisit lensemble, on constate funité, mais on nest pas encorefait à la bizarrerie de lœuvre. Cest un tour de force, une gageurehardie. Est-elle gagnée? Il faut bien finir par en convenir. Singulièrefantaisie de sêtre épris de cette résidence, mais le peintre a eu plusdune fois de ces fantaisies-là. 11 aimait les maisons rouges. Celle-ci a étévue ; elle est frappante de vérité. Vous pourrez vous en assurer en allantpar exemple aux environs de Maestricht. Les maisons de ce genre, avecaccompa