Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . t bien prendregarde à ce quils difent dans cqstems délicats & difficiles ,lur-roiit à lcgard de cçs mots quiéchappent par vivacité , &: quipartent ordinairement ducœur. Les lonçrs difcours nefont pas tant dimprellîon , &:font moins remarqués. Finale-ment les Princes doivent toû-, jours avoir auprès deux quel-ques perfonnes din couragedifliiagué tSc dune grande expc-nei7ce à la guerre, pour répri-mer les redirions dans leurscommencemens 5 Çcius quoi il ya ordinairement dans les Coursbeaucoup^de con
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Essais du chevalier Bacon, chancelier d'Angleterre, sur divers sujets de politique & de morale . t bien prendregarde à ce quils difent dans cqstems délicats & difficiles , lur-roiit à lcgard de cçs mots quiéchappent par vivacité , &: quipartent ordinairement ducœur. Les lonçrs difcours nefont pas tant dimprellîon , &:font moins remarqués. Finale-ment les Princes doivent toû-, jours avoir auprès deux quel-ques perfonnes din couragedifliiagué tSc dune grande expc-nei7ce à la guerre, pour répri-mer les redirions dans leurscommencemens 5 Çcius quoi il ya ordinairement dans les Coursbeaucoup^de confulîon &: dé-pouvante qui mettent lEtat endanger. Tacice dit : Atque isanimornm hnbïtus fuit , ut pejfi-mtim fdcinus aucUrcnt faaci ^ ; 5 8 EJfais de Politique yflures ueLlent, omncs paterentur..Mais on doit être aflTuré de lafidélité & de la probité desGénéraux. Us ne doivent êtreni fâcheux ni trop populaires j& il eft néceflaire auffi quilsvivent en bonne intelligenceavec les autres Grands , autre-ment le remède feroic pire quele mal.. tî^ de Morale. 3 5 ^Z xxxxxxxxxxxxxxxxxx;^ DES FACTIONS, ET DES PARTIS.- PLufieurs politiques fontdun fencimenc que je nefçaurois approuver. Ils penfentquunPrince dans leGouverne-mentdefon Etat, ou un Granddans la conduite de fes actions, doit ménager par préférence lafaction ou le parti le plus puif-fant. Il me femble au contrairequune prudence plus rafinéedemande quon sattache à dif-pofer des chofes qui font géné-rales , & fur lefquelles les diffé-rens partis saccordent , ou àtraiter avec les factieux , &: les 3 ^o Ejfdis de Politique ^gagner chacun en particulier;.je ne dis point cependant quiliieloit pas avantageux en géné-ral de sattirer la conlîdérationdes factions & des partis.Lorfque les perfonnes fansfor-rune veulent sclever, elles doi-vent sattacher à un parti j maisles Grands & ceux qui ont déjàdu pouvoir , feront plus iage-ment de fe tenir neutres. Ceuxqui ne cherchent que leurs•ava